Une église
pas comme les autres
A première vue, l’église Saint-Martin est plutôt classique, son architecture extérieure est similaire à la plupart des églises des environs. Son clocher de style roman, plutôt trapu, pourrait tout à fait être confondu avec celui de l’église du Vieux Pouzauges ou de Chavagnes les Redoux par exemple. Sa particularité réside en fait à l’intérieur, à la fois pour ses voûtes de style angevines et surtout pour ses peintures murales.
Des témoins du passé
Les peintures murales ont été découvertes lors de l’agrandissement de l’église à la fin du 19ème. A cette époque, la population augmente, il y a une forte évangélisation de nos campagnes et la plupart des églises des environs sont agrandies, la Pommeraie sur Sèvre comme d’autres. Il y a eu plusieurs campagnes de restauration, la dernière est très récente, elle a été confiée fin 2018 à une spécialiste Géraldine Fray. On redécouvre depuis des détails qui avaient disparus, que son équipe exclusivement féminine, a remis en lumière.
Quant aux voûtes de la nef, elles ont la particularité d’être de style angevine, appelé aussi “gothique Plantagenêt”. Elles sont le témoin d’une architecture plus locale, comme il se pratiquait au milieu du Moyen Age. Vers le 14 et 15ème siècles les modèles régionaux s’effacent au profit d’une uniformisation de l’art en France, imposée par le Roi qui entend ainsi asseoir son pouvoir.
Les infos sur la visite :
- Ouverte tous les jours de 9h à 19h
- Durée de la visite : présentation audio de 10 minutes
- Accessible en fauteuil roulant
- Visites guidée pour les groupes toute l’année, sur réservation
Les peintures murales représentent un thème souvent utilisé à cette époque : les 7 Péchés Capitaux. Vous êtes déjà entrain de les chercher : la gourmandise, l’avarice, la colère… allez on vous laisse réfléchir encore un peu … ou alors le mieux serait encore de venir les voir.
Les murs des églises étaient utilisés pour enseigner la bible. En cette fin du Moyen Age, une importante épidémie de peste sévit en Europe. A travers la représentation de la cavalcade des vices, l’Eglise met en garde la population pour éviter que ce fléau ne s’abatte sur elle.
Chaque péché est représenté par un homme chevauchant un animal fantastique. Il est très curieux de voir comment les artistes de l’époque se représentaient des animaux comme des lions par exemple alors qu’ils n’en avaient probablement jamais vus… Tous les personnages sont enchaînes les uns aux autres, ils sont encadrés par des démons qui les entraînent vers l’enfer.
- Jouer à retrouver le nom des 7 péchés capitaux et l’animal qui correspond
- Prendre le temps de regarder les détails comme devant un tableau